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Il était  une fois...
11 juillet 2011

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14 juin 2011

2 jours de lutte, et me voilà dès mon réveil assaillie, brioche, chocolat, gâteaux…omnibulent mes pensées…je ne veux pas bouffer encore, je ne veux pas me faire péter l’estomac, je ne veux pas prendre du poids, je ne veux pas gâcher de l’argent. Et pourtant j’en ai besoin, je sais que le temps jusqu’à la prochaine crise est compté. Je me maudis d’avance.

ATELIER ECRITURE

Dans ce monde au bonheur illusoire tu pleures mais t’arranges pour ne pas te faire voir. En effet tu portes un masque, un masque de joie, de rires. Tout le monde y croit. « Tu es jeune, tu n’as pas de soucis », ces mots résonnent encore dans ta tête. Injustes et irréels, voilà ce qu’ils sont. En réalité tu es dévastée, vide, la vie est sans goût. Tu es seule, rien ne te pousse à avancer. Aucune envie, aucun projet. Seule la bouffe gouverne tes pensées. Tu te demandes bien trop souvent ce qui t’empêche d’en finir. Au fond, à quoi bon continuer à vivre dans cet enfer, cette prison. De toute façon tu es déjà morte à l’intérieur. Tu vis en décalage. Tu es étrangère à ta propre vie, tu vois tes souvenirs s’enchaîner comme dans un film, comme si quelqu’un d’autre les avaient vécus à ta place. Tu as enfoui la véritable Toi sous un monceau énorme de nourriture, et tu as si bien réussi que tu n’arrive même plus à la retrouver, la délivrer, l’identifier. Par moment tu te demandes si elle existe encore.

            Un crocodile c’est grand, c’est vert, c’est dangereux, mais il est comme nous, il pleure. Des larmes, des vraies, sorties des yeux petit à petit ou tel un déluge, inondant chaque centimètre carré de tes joues. Ca fait tellement longtemps que tu n’as pas pleuré que tout cela te paraît utopique, irréaliste. Ca n’est pas l’envie qui t’en manque, mais tu ne sais plus comment faire. Tu es complètement déconnectée de tes émotions, tu donnerais beaucoup en échange de quelques larmes. Toi tu pleures uniquement à l’intérieur, meurtrie et blessée, tu t’es arrêtée dans ta course contre le temps, tu refuses de continuer. La moindre émotion va te submerger, tu ne sais plus comment les gérer. Alors tu te noies sous toute cette bouffe, tu oublies tout, c’est ta drogue, tu serais prête à tuer pour elle. D’ailleurs tu as vendu ton âme au diable, tout vaut mieux que d’affronter le vide que laisseraient les crises. De courts répits subviennent, où tu parviens à sortir la tête de l’eau et reprendre ta respiration ; mais ils sont bien trop courts en comparaison du temps que tu passes à te noyer. Une seconde, une minute, une heure de bonheur, est-ce tellement demander ? Tu ne crois plus en rien, encore moins en la guérison, si pour les autres. La tienne t’es interdite, tu ne mérites pas le bonheur ! A quoi bon continuer de vivre ?!

 

…12h05, ça y est je craque. Mes bonnes résolutions sont fichues, je pars faire des courses et me péter le bide !

17h46…deux crises, et paf une grosse claque dans la figure. J’ai peu vomi, j’ai mal au ventre, je suis épuisée. Pourquoi ai-je encore crisé ? Je ne sais pas. Qu’est ce que ça m’a apporté ? Je ne sais pas. Je ne sais rien, mis à part le fait que ça m’agace, me dégoûte, mais le manque est trop fort, je suis incapable d’y faire face.

 

 

 

 

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