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Il était  une fois...
11 juillet 2011

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29 juin 2011

 

Valentin,

 

Tout en toi m’agace et me répugne. Cette façon que tu as de croire que tu as toujours raison, de ramener ta fraise dans une conversation qui ne te concerne pas, ta façon de parler, ton isolement, ta façon d’être, ta façon de te comporter, ton addiction aux jeux vidéos, ton insouciance, tes crachats, ton égoïsme, ton manque de réalité, ta chance, ton nombrilisme, ta façon de t’habiller, ton odeur, ta façon de te foutre de ton physique, la façon que tu as de croire que tu es le maître du monde, ton silence, ta présence, ta façon de manger, ta façon de te vautrer sur ta chaise, ta façon de marcher. Tout ton être me dégoute ! Je ne supporte plus d’être dans la même pièce que toi, te parler, t’écouter, te sentir, te voir, cet air suffisant…c’est clair désormais je n’ai plus de frère ! Tu ne représente plus rien à mes yeux. Plus aucun regret, plus de « j’aurai voulu un frère patati patata », plus de « tu es malade, soigne toi », désormais je me fiche de tes actes, de tes paroles, de tout ce qui te concerne. Et crois moi un jour tu paieras pour ce que tu as fait ! Je t’en donne ma parole ! Je ne sais pas encore quand, ni comment, mais j’espère que tu t’en prendras plein la gueule ! Et ce jour là ne compte pas sur moi pour te ménager !

Comment peux-tu vivre en paix malgré ce que tu as fait ! Comment as-tu pu détruire notre famille et t’en laver les mains ?

Pauline était parmi nous depuis 6 ans, elle faisait partie de la famille. Et toi tu as tout gâché ! Qu’est ce qui t’as pris de l’emmener dans ta chambre et de lui montrer ton sexe ! Comme ça d’un coup, sans raison. C’était un dimanche après midi. As-tu seulement pensé que ton geste aurait des conséquences désastreuses ! Encore heureux que tu ne l’ai pas touché. Evidemment tu n’as pas payé les pots cassés, je crois que tu n’as même pas vu les conséquences que ça a engendrées sur maman et papa. Ton parcours de vie n’était déjà pas glorieux, mais un pédophile…ça doit être extrêmement dur d’admettre que son fils est pédophile. Maladie ou non, ton geste est impardonnable. Maman a perdu son boulot, elle a du se battre pour le récupérer. J’avais 14 ans, mais je me devais de les soutenir et de les aider ! Tu as foutu en l’air une amitié longue d’une bonne quinzaine d’années ! Le pire c’est que jamais tu ne t’es excusé, jamais tu n’as manifesté le moindre remord. La preuve quelques temps après tu t’es fait prendre en train de te masturbé pendant un cours ! Je ne comprends pas qu’à ce moment tu ne te sois pas fait soigné, que tu t’en sois encore tiré sans rien. Tu ne t’implique même pas dans la thérapie que tu es obligé de suivre ! J’ai envie de te secouer, de te frapper, pour que tu comprennes enfin quel monstre abominable tu es devenu !

Et moi, jamais je n’ai fait le rapport avec mon histoire. Aujourd’hui encore je me sens coupable, coupable de ce souvenir d’y avoir pris du plaisir, coupable de ne pas avoir su dire non, coupable de ne pas parvenir à me souvenir. Lécher les seins, se frotter l’un contre l’autre, habiller ou non, te masturber, ce stress quand on pensait que les parents arrivaient…quand j’y repense j’y éprouve du dégoût ! De moi surtout, je savais que ça n’étais pas normal, mais j’ai laissé faire. C’est comme si j’attendais impatiemment le week end, ou les parents partaient pour qu’on puisse faire nos trucs. Je n’ai aucune excuse, je suis aussi coupable que toi, mais ça a détruit ma vie ! L’anorexie m’a permis de stopper ce stratagème un temps, je détruisais mon corps, je ne voulais plus vivre, je voulais disparaitre, c’était un appel au secours, je n’étais pas capable d’y mettre des mots, mon corps l’a fait pour moi, et surtout en bon sac dos j’étais moche et non désirable !

Puis ça a continué jusqu’à février 2010…j’entretenais ce cercle, tu me payais, j’étais ta pute, je ne te touchais plus mais j’ai encore ce souvenir de toi allongé sur ton lit, nu comme un ver, ce tampon dans le cul en train de me regarder et de te masturber, cette tenue que tu m’obligeais à enfiler, ton visage et mon dégoût. Dégoût de ne pas dire non, de garder encore ce secret, de l’enfouir sous toute cette bouffe. Et la boulimie a joué son rôle, besoin d’argent = abus = crise…et ainsi de suite.

Qu’est ce qui m’a pris aussi de te demander de l’argent en échange de mon silence. Je crois que j’étais vraiment incapable de mettre un point final à tout ceci, et la boulimie m’y aidé. Et les achats sur le net…mon meilleur coup je crois, une vengeance illégale qui se retourne contre moi. Bizarrement je n’éprouve aucun regret, je crois même si c’était à refaire je ne changerais rien. Et tant pis pour les conséquences, toi aussi tu paieras !

 

 

 

 

 

 

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